mardi 20 mars 2012

Astérix et Obélix : Mission Cléopatre

Film d'Alain Chabat (2002), avec Christian Clavier, Gérard Depardieu, Jamel Debbouze, Monica Bellucci, Claude Rich, Alain Chabat, etc...


















Au Strapontin, on a toujours été bon client d’Alain Chabat et des Nuls. Partant de là, j’avais gardé un souvenir plutôt pas mauvais de cet Astérix et Obélix : Mission Cléopâtre qui, à côté du premier film commis par Claude Zidi, m’avait paru bien plus fidèle à l’œuvre d’Uderzo. A la revoyure, pourtant, je dois avouer une certaine incompréhension : étais-je gazé par le battage organisé autour de la sortie du film ? Ou bien avais-je été très très indulgent vis-à-vis de son réalisateur ?… Mystère ! Peut-être aussi qu’entre-temps, la réussite artistique du Tintin de Spielberg aura fait réfléchir pas mal de monde sur l’impossibilité d’adapter une BD au cinéma. Toujours est-il que cette Mission Cléopâtre m’a parue bien poussive comparé à la légèreté dont Chabat réalisateur avait su faire la preuve dans son sympathique Didier. Si dans les décors et certains effets spéciaux, le film est effectivement assez conforme à l’album, il est plombé par le défilé incessant et systématique des stars Canal ou des potes à Chabat. Quant à Jamel, dont je suis plutôt bon client d’habitude, que dire ? Il fait du Jamel et monopolise l’écran. Si encore c’était drôle et un tant soit peu écrit, on n’aurait rien contre, mais comme les ¾ de ses vannes tournent autour de mots écorchés ("Astérisme", "Panoramisme" et ainsi de suite), ça devient un peu lassant à la longue. Le personnage de Numérobis n’a plus grand-chose à voir avec la BD, et Mission Cléopâtre présente finalement les mêmes défauts que le premier épisode, à savoir qu’il joue à fond sur des choix de casting  surprenants (« Tiens si on prenait untel pour jouer machin ») qui provoqueront la curiosité du public, mais qui, au final, ne laissent pas beaucoup de place au talent des comédiens. Claude Rich est transparent en Panoramix et Monica Bellucci insignifiante en Cléopâtre. Quant à Astérix et Obélix, ils sont plus effacés que dans le premier film, ce qui est loin d’être un défaut, du moins pour le détracteur de Christian Clavier que je suis.

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