lundi 31 octobre 2011

Hypnose (Stir of Echoes)

Film de David Koepp (1999), avec Kevin Bacon, Zachary David Cope, Kathryn Erbe, Illeana Douglas, Kevin Dunn, Conor O'Farrell, etc...

Quand on est un scénariste brillant et qu’on travaille avec des pointures, on ne sent pas forcément le besoin de passer derrière la caméra. Ni une ni deux, c’est pourtant ce qu’a fait David Koepp, à qui on devait quand même des scripts comme Carlito’s Way, Snake Eyes ou l’adaptation de Jurassic Park, ce qui n’est pas rien tout de même.  Il avait déjà signé un premier film très intéréssant, The Trigger Effect, où il disséquait les réactions extrêmes d’un groupe de banlieusards confrontés à une méga-coupure d’électricité. Pour son second, Koepp a un peu joué la sécurité en adaptant un roman de Richard Matheson, Stir of Echoes
 

Matheson, c’est l’un des meilleurs écrivains qui soient dans le domaine du fantastique, avec à son actif un authentique chef d’œuvre, Je Suis une Légende, qu’Hollywood ne s’est d’ailleurs pas privé de (mal) adapter. C’est aussi l’un des piliers de la série Twilight Zone, dont il reprendra le principe de narration (la grosse surprise à la fin) dans ses excellentes nouvelles. Hélas, le livre dont il est question ici n’est pas l’un de ses plus marquants. Il est même franchement moyen, et je dois dire que j’étais un peu perplexe de voir Koepp s’attaquer à son adaptation.
 

Et puis non, finalement. Si on ne peut pas dire que Stir of Echoes révolutionne le genre, c’est un petit thriller bien troussé, porté par un Kevin Bacon excellent. On y sent un peu trop, et c’est la grosse faiblesse du film, l’influence du Sixième Sens de Shyamalan, sorti peu de temps avant. Heureusement, le courant passe bien entre Bacon et Zachary David Cope, qui joue son fils, et cette alchimie permet au film de Koepp de se démarquer un peu. Les « séquences à faire » (visions, hallucinations…) sont bien mises en scène, et considérablement soutenues par un mixage sonore particulièrement efficace. Bref, Stir of Echoes se laisse voir sans déplaisir. D’un bouquin assez quelconque, on a su tirer un suspense bien fichu, c’est toujours ça de pris !

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